CONCORDE A SAINT MARTIN

Par Alain Baron.

Dans son livre « Concorde raconte… » Jean-Paul Le Moël nous dit qu’il est allé à Saint-Martin aux Antilles en Concorde. C’était le 6 février 1981. Le vol AF201 à destination de Caracas, se posait à Saint Martin pour déposer une soixantaine de passagers avant de poursuivre sa route supersonique vers la capitale du Venezuela.

Le terrain de Saint Martin est délicat. La piste est courte et bordée par la mer à chaque extrémité. Au décollage face à l’est, les avions font face à la montagne. Néanmoins, les gros-porteurs (B747, A340) le fréquentent. Il n’y avait pas de raisons que Concorde fasse exception à la règle.

L’opération allait se renouveler en novembre de la même année selon le même principe : le Paris – Caracas AF201 se permettait un atterrissage à Saint Martin plutôt qu’aux Açores. Il faudra attendre 1989 pour qu’à l’occasion d’un sommet franco-américain entre François Mitterrand et George Bush, le F-BVFF se pose à nouveau sur le « porte-avions » Princess Juliana (*).

C’était le 16 décembre 1989. Ce jour-là, le CDB Claude Delorme menait le char de l’Etat de Paris CDG à Saint-Martin. C’est à cette occasion que la photo ci-dessus a été prise. Une vidéo amateur qui tourne sur le net présente l’atterrissage du Concorde AF100F puis d’Air Force One.

Après avoir laissé les présidents en tête à tête, le décollage étant trop limitatif pour envisager un Saint-Martin – Paris direct, le Fox Fox s’envole à vide pour aller se mettre en place à Pointe à Pitre. En fin de journée, François Mitterrand le rejoignait pour rentrer sur Paris en Concorde. Informations www.lesvolsdeconcorde.com

Le F-BVFF était particulièrement en forme en ce mois de décembre 1989 puisque le 24, il allait faire le plus court New York – Paris de l’histoire en 2h59mn40s.

AB

Lire le récit de la première arrivée d’un Concorde d’Air France à Saint Martin par Jean-Paul Le Moël

(*) L’aéroport « Princess Juliana » qui se situe du côté néerlandais de Saint-Martin (Antilles) est connu pour sa piste d’atterrissage courte, se terminant, à chaque extrémité, dans l’océan.