Né le 02 mai 1949
15 ans au service de l’entretien des Concorde d’Air France
Jeune ingénieur Sup’Aéro, Bernard Combelles entre à Air France à 24 ans en octobre 1973 comme instructeur du Personnel Navigant au Centre d’Instruction de Vilgénis.
En novembre 1975, la Compagnie lui offre un poste d’ingénieur aux Études Centrales Moteur de la Direction du Matériel, qu’il refuse… Quel culot !
En janvier 1976 on lui offre alors le poste d’Ingénieur d’Entretien à la toute jeune Division d’Entretien Concorde, nouvel aéroclub supersonique. C’est en sautant de joie qu’il accepte et va rejoindre Jean Gay qui dirige à Roissy la mise en service de l’avion.
Tour à tour Ingénieur d’Entretien (1976), Adjoint Production (1977), Adjoint Technique (1979), il vit intensément les aventures chaque jour plus diverses et originales de son bébé pointu, au cœur des équipes de passionnés qui font en sorte de faire voler chaque jour en sécurité une machine très complexe, malgré l’absence de crédits pour la faire techniquement évoluer.
Que d’aventures !
Il aura par exemple la surprise de faire, debout derrière le Commandant de bord stagiaire d’un vol d’entraînement à Shannon, un demi huit paresseux au décollage pour rejoindre la vent arrière : Gilbert Defer, pilote d’essai du Concorde, était au manche en place droite et voulait démontrer aux stagiaires la capacité de l’avion à vide.
Ou encore, il aura la chance de convoyer en 1979 le Président Giscard d’Estaing lors du premier vol aller-retour de l’histoire Paris – Tokyo – Paris via Novossibirsk, tout à Mach 2 à travers l’URSS, à la barbe des spécialistes russes du Tupolev 144.
Il va faire ensuite une longue escale de deux ans et demi à Tripoli en Lybie (1982-1984) comme chef du détachement d’Air France en charge de l’entretien des Boeing du colonel Khadafi.
Au retour, le Concorde va lui coller à la peau pendant encore six ans, il est nommé Chef de la Division Airbus-Concorde DM-QN, sa chère Division d’origine.
Il aura là de nouveau une belle aventure à gérer : la mise en service en 1988 de l’A320, dont la fiabilité au départ était une vraie catastrophe. Quelques 1200 modifications après, menées en quelques mois tambour battant, cet avion a entamé la plus belle carrière que l’industrie européenne n’ait jamais vécue.
Ironie de l’histoire, il devient en 1990 Chef des Études Centrales Moteur. Retour à la case départ, mais avec un peu plus de bouteille !
Il veillera alors tout de même avec assiduité, pendant 3 ans encore, sur le moteur Olympus et l’amélioration continue de sa fiabilité.
En 1993, il est nommé Directeur Commercial d’Air France Industries, début d’une seconde carrière.
Mais c’est une autre histoire…