Article publié dans le Times et repris dans la Revue Air et Cosmos, n° 102 du 24 avril 1965
Le Ministre de l’Aviation britannique envisage la possibilité de construire dans l’Atlantique Nord une chaîne de stations flottantes qui seraient employées comme aides de navigation et de télécommunications par les avions commerciaux transatlantiques. On estime qu’il y aura, au début de la prochaine décade, environ 400 appareils en l’air en même temps sur l’axe Europe – Amérique du Nord. Les stations britanniques fourniraient à ces appareils, dont des Concorde, les moyens de radiocommunication, radar, et radionavigation nécessaires.
Ces stations, en forme de tours de 150 m de haut dont les trois-quarts immergés, seraient ancrées à intervalles réguliers. Elles recevraient un équipage spécialisé d’environ douze personnes. Les tours seraient reliées par un câble téléphonique sous-marin à 80 canaux qui écoulerait vers la terre les communications en provenance des avions.
Les tours flottantes émettraient des indications météorologiques locales, de même qu’elles pourraient recueillir des informations de météo dans leur voisinage. Ces bulletins météo, comme les autres services fournis par les stations, seraient aussi accessibles aux navires.
Les passagers des appareils transocéaniques pourraient disposer de liaisons radio en phonie avec l’Europe et l’Amérique ‘pendant toute la durée du vol.
On estime qu’il y aurait entre 50 à 60 000 passagers en l’air simultanément au début des années 1970. le Ministère de l’aviation britannique pense que de deux à quatre de ces stations pourraient assurer un service continu sur l’Atlantique. Ces stations coûteraient en tout entre 150 et 200 millions de Francs. Le budget annuel de fonctionnement d’un tel système serait de 4 à 5 millions de Francs. Les compagnies utilisant ces services paieraient une redevance qui assurerait l’équilibre financier de cet ensemble.